Les compléments alimentaires sont ils dangereux?

J’ai déjà pris des compléments alimentaires, afin de faciliter certaines périodes de vie (complément sommeil complément anti stress, gélules de tolérance solaire, etc…)
Un jour j’ai croisé un grand laboratoire et échangé avec ses équipes. Leur dirigeant adepte de sport et de santé par l’alimentation a un jour découvert qu il avait un niveau élevé de Cyanure dans le sang. Sans comprendre au premier abord. Ensuite il a compris qu’un des compléments alimentaires pris quotidiennement contenant une algue … qui capte les métaux lourds dans la nature.
Vous avez également de votre côté fréquemment entendu des histoires de gélules vantées par des influenceur sport ou beauté qui finalement présentent des effets indésirables ou pire .
Comment en arrives on là ?
Les compléments alimentaires sont devenus une composante majeure de la nutrition moderne. Utilisés pour pallier les carences nutritionnelles, améliorer la performance sportive, ou simplement pour promouvoir le bien-être général, leur popularité ne cesse de croître. Cependant, malgré leur large utilisation, le secteur des compléments alimentaires souffriraient ils d’un manque flagrant de réglementation adéquate? D’une liberté d’annonce de bénéfices et d’utilisation de molécules, vitamines, acides aminés ou plantes.
Cette absence de contrôle rigoureux présente elle un risque pour vous et moi?
La simple inefficacité est ennuyeuse pour notre budget beauté ou bien être, mais qu’en est il des à des effets secondaires graves, voire mortels potentiels?

La Situation Réglementaire des Compléments Alimentaires présente elle un risque pour le consommateur?

Pour sortir un complément alimentaire vous serez tiraillé entre plusieurs organismes: celui de l’Agriculture / alimentation et celui de la santé. Avec des zones de flou sur qui regarde quoi et qui valide ou permet.

C’est quoi un complément alimentaire?

Définition des Compléments Alimentaires
Selon la directive 2002/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 10 juin 2002, transposée en droit français, un complément alimentaire est défini comme une denrée alimentaire dont le but est de compléter un régime alimentaire normal et qui constitue une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique. Cela inclut, entre autres, les vitamines, les minéraux, les plantes, les acides aminés et les acides gras essentiels.

Réglementation

Dans de nombreux pays, la réglementation des compléments alimentaires est relativement laxiste comparée à celle des médicaments. Par exemple, aux États-Unis, les compléments alimentaires sont réglementés par la Food and Drug Administration (FDA) sous un cadre législatif distinct des médicaments. Selon la loi sur la santé et l’éducation des compléments alimentaires de 1994 (DSHEA), les fabricants de compléments alimentaires ne sont pas tenus de prouver l’efficacité ou la sécurité de leurs produits avant leur commercialisation. Ils doivent seulement garantir que leurs produits ne contiennent pas de substances nocives et que les étiquettes sont exactes et non trompeuses.

Avant de commercialiser un complément alimentaire en France, les fabricants ou distributeurs doivent notifier leur produit à la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). Cette notification comprend une déclaration de mise sur le marché et la transmission de l’étiquetage du produit. La DGCCRF peut alors effectuer des contrôles pour vérifier la conformité du produit. Et gros, on vérifie que dans la gélule il y ai bien la ou les substances qu’on revendique. Sans notion de qualité ou d’innocuité prouvée.

Le décret n° 2006-352 du 20 mars 2006 fixe la liste des vitamines et minéraux qui peuvent être utilisés dans la fabrication des compléments alimentaires ainsi que leurs formes chimiques autorisées. En outre, des arrêtés spécifiques listent les substances, plantes et préparations de plantes autorisées ou interdites. Par exemple, l’arrêté du 24 juin 2014 régit l’utilisation de plantes dans les compléments alimentaires, une fois que ces plantes sont connues et répertoriées.

Étiquettes des gélules et gummies de complément alimentaire

Étiquetage et Allégations de Santé.
Les compléments alimentaires doivent respecter des règles strictes en matière d’étiquetage. L’étiquette doit indiquer :

• Le nom des catégories de nutriments ou substances caractérisant le produit.
• La dose journalière recommandée.
• Un avertissement à ne pas dépasser la dose journalière indiquée.
• Une mention indiquant que les compléments alimentaires ne doivent pas se substituer à une alimentation variée et équilibrée.
• Une mention tenant le produit hors de portée des jeunes enfants.

En ce qui concerne les allégations de santé, elles doivent être conformes au règlement (CE) n° 1924/2006 relatif aux allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires. Toute allégation doit être scientifiquement prouvée et approuvée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Les contrôles potentiels des compléments beauté ou bien être

La DGCCRF, ainsi que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), sont responsables de la surveillance des compléments alimentaires sur le marché. Elles effectuent des contrôles aléatoires pour s’assurer que les produits respectent les normes de sécurité et de qualité. En cas de non-conformité, les produits peuvent être retirés du marché, et des sanctions peuvent être imposées aux fabricants ou distributeurs fautifs.

Il faut bien comprendre que ces organismes ont déjà de multiples taches et peu de personnel, par conséquent ils ne contrôlent pas la totalité de ce qui est sur le marché. Ce serait impossible.
Par exemple ces contrôles vont intervenir après un incident déclaré.

L’ANSES publie également des avis scientifiques et des recommandations sur l’utilisation des compléments alimentaires. Par exemple, l’agence peut émettre des avertissements concernant les risques potentiels associés à certains ingrédients ou à des pratiques d’utilisation spécifiques auprés de la société qui commercialise le complément.

Quels sont les danger à utiliser un complément alimentaire?

Mauvais usage

Normalement un complément alimentaire vient en complément d’une alimentation équilibrée et hugiéne de vie équilibrée.
Pas, en compensation.
Ni pour résoudre un problème de santé.
Ce ne sont pas des médicaments.

Risques de santé des composants, actifs, éléments des gélules ou gummies

Les compléments alimentaires sous forme de gélules ou de gummies peuvent contenir une variété de composants actifs et d’éléments qui, bien que souvent bénéfiques lorsqu’ils sont pris correctement, peuvent présenter des risques pour la santé s’ils sont mal utilisés. Voici un aperçu des risques potentiels associés à certains des composants couramment trouvés dans ces produits.

Cet article n’a pas de visée médicale, c’est un article de blog beauté pour se faire une opinion personnelle. Cependant vosu pouvez garder en tête ceci:

Vitamines et Minéraux

Vitamine A

• Risques : Une surconsommation de vitamine A peut provoquer des intoxications aiguës ou chroniques, entraînant des symptômes tels que des maux de tête, des nausées, des vertiges et, à long terme, des dommages au foie.
  Le béta carotène en complément alimentaire accroit le risque de cancer chez les fumeurs, il n’est pas recommandé d’en prendre si vous fumez.
• Dose quotidienne recommandée (DQR) : Pour les adultes, environ 700 à 900 microgrammes (mcg) par jour.

Vitamine D

• Risques : Un excès de vitamine D peut entraîner une hypercalcémie (taux élevé de calcium dans le sang), qui peut causer des nausées, des vomissements, des douleurs musculaires, et des calculs rénaux.
• DQR : Environ 600 à 800 UI (15 à 20 mcg) par jour pour les adultes.

Vitamine E

• Risques : Des doses élevées de vitamine E peuvent augmenter le risque de saignement et d’hémorragie.
• DQR : Environ 15 mg par jour pour les adultes.

Vitamine K

• Risques : Peut interagir avec les médicaments anticoagulants, réduisant leur efficacité.
• DQR : Environ 90 à 120 mcg par jour pour les adultes.

Calcium

• Risques : Un apport excessif peut causer des problèmes digestifs, des calculs rénaux, et, à long terme, peut interférer avec l’absorption de fer et de zinc.
• DQR : Environ 1000 mg par jour pour les adultes.

Fer

• Risques : Un excès de fer peut provoquer des troubles digestifs, des dommages au foie et au cœur, et peut être fatal chez les enfants en cas de surdosage.
  Aucune supplémentation en Fer ne devrait être prise sans avis médical.
• DQR : Environ 8 à 18 mg par jour pour les adultes.

Plantes et Extraits de Plantes

Millepertuis (Hypericum perforatum)

• Risques : Interagit avec de nombreux médicaments, y compris les contraceptifs oraux, les anticoagulants, et les antidépresseurs, réduisant leur efficacité.
• Effets secondaires : Peut provoquer des réactions allergiques, une photosensibilité (sensibilité accrue au soleil), et des troubles gastro-intestinaux.

Ginseng

• Risques : Peut causer des insomnies, des maux de tête, des vertiges et des troubles gastro-intestinaux. Peut interagir avec les médicaments anticoagulants et antidiabétiques.
• Effets secondaires : En cas de consommation excessive, peut entraîner des effets secondaires tels que l’hypertension et les palpitations.

Ginkgo Biloba

• Risques : Peut augmenter le risque de saignement, surtout chez les personnes prenant des anticoagulants ou des antiplaquettaires.
• Effets secondaires : Maux de tête, troubles gastro-intestinaux, réactions allergiques.

Protéines et Acides Aminés

Whey Protein (Protéine de lactosérum)

• Risques : En cas de consommation excessive, peut causer des troubles digestifs tels que des ballonnements, des gaz et des crampes.
  Risque de saturation des reins et du foie, avec conséquences graves.
• Effets secondaires : Peut poser des problèmes pour les personnes intolérantes au lactose.

BCAA (Branched-Chain Amino Acids)

• Risques : À haute dose, peuvent causer de la fatigue, des nausées et des troubles gastro-intestinaux.
• Effets secondaires : Les effets à long terme d’une consommation excessive ne sont pas bien connus.

Fibres et Substances Laxatives

Psyllium

• Risques : Une consommation excessive peut causer des ballonnements, des gaz, et, dans de rares cas, une obstruction intestinale.
• Effets secondaires : Peut interagir avec certains médicaments, réduisant leur absorption.

Séné (Senna)

• Risques : Utilisé comme laxatif, le séné peut entraîner des crampes abdominales, des déséquilibres électrolytiques et une dépendance à long terme.
• Effets secondaires : Des douleurs abdominales et une diarrhée.

Conclusion

D’une manière générale personne ne devrait débuter une cure de complément alimentaire sans consulter son médecin traitant ou de suivi.
Vous voyez qu il n’est pas question de contrôle systématique.
Ni de vérifier la teneur en principe actif : privilégiez les éléments « titrés » c’est à dire dont on certifie pourcentage ne actifs.
Par exemple vous pouvez faire des gélules avec une plante, vanter les bénéfices de la plante … et en réalité utiliser une partie de plante qui ne contient pas l’actif recherché.
Vous pouvez vanter une baie pour sa vitamine C et en réalité utiliser utiliser la branche, la pulvériser de vitamine C synthétique au lieu du fruit ou sa vitamine C naturelle initiale.
Bref il existe de nombreuses arrangements.

Ajouter des éléments en quantité certaine perturbe le corps et présente un risque potentiel.
Les compléments alimentaires peuvent offrir des avantages potentiels pour le bien être lorsqu’ils sont utilisés correctement, mais ils ne sont pas sans risques.
La surconsommation, les interactions avec les médicaments, et les effets secondaires possibles doivent être soigneusement considérés.

Il est essentiel de consulter un professionnel de santé avant de commencer tout nouveau complément alimentaire, surtout si vous prenez d’autres médicaments ou avez des conditions de santé préexistantes. Même si le médecin généraliste n’a pas de formation en supplémentation , il sait ce qui n’est pas compatible avec votre santé.
La vigilance personnelle est une clé essentielle pour assurer une utilisation sûre et bénéfique de ces produits.