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L’heure est grave, un coup de gueule est nécessaire. Il est important de vous avertir de ce qui va arriver dans vos cosmétiques naturels: la nouvelle norme en vigueur est un recul sévère et permet bien des dérives pour vos soins naturels et Bio.
Que ce soit CosmeticOBS, L’Observatoire des Cosmétiques, Générations Futures, Génération Cobayes, WECF, Les Naturalistas et Cosmébio ou encore les labels connus du Bio : tous veulent que vous preniez conscience que la nouvelle norme ISO 16128 va permettre des cosmétiques aux mentions « naturel » qui n’en seraient pas réellement.
Explication sur cette règle mondiale qui autorise l’introduction de certaines substances dans les ingrédients et les produits cosmétiques naturels et biologiques.
Désormais toute marque peut parler d’ingrédient « naturel » ou de soin « naturel » même si le cosmétique contient des ingrédients longtemps décriés par les labels Bio habituels.
Ainsi votre soin préféré naturel pourrait comporter des conservateurs comme le phénoxyéthanol ou les parabènes. Comme des dérivés pétrochimiques, à condition qu’ils soient présents dans la nature : ainsi l’huile de pétrole étant disponible dans la nature elle est autorisée.
Autre exemple potentiel: les silicones : une huile de silicone fabriquée à partir de 70 % de « sable naturel » peut être crédité d’un indice d’origine naturel.
Les alcool dénaturés, donc des alcool ayant subi une transformation chimique ou physique : « Les dénaturants de l’alcool sont autorisés lorsqu’ils sont obligatoires pour des raisons fiscales », explique la FEBEA. Le diethyl phthalate risque donc de réapparaitre.
Les solvants chimiques, les parfums de synthèse, les dérivés de pétrole pourraient être incorporés à un cosmétique même si il porte la dénomination « soin naturel ».
Point qui va déplaire à certaines et certains: les OGM seraient autorisés dans les soins naturels et Bio.
Autre point : vous pourriez parler de « soin Bio » sans avoir de minimum d’ingrédient bio à incorporer. la porte ouverte à bien du greenwash (faire croire à un produit vert alors qu’il est majoritairement chimique).
Afin de mieux comprendre cette norme » cosmétiques naturels ISO 16128″ imaginez un gel douche naturel dans le futur: il peut comporter des colorants chimiques, du pétrole, des silicones, des extraits de plantes OGM, des solvants chimiques, des conservateurs décriés, et au final ne contenir que 1% d’ingrédient réellement issu de plantes.
Cette norme ISO va être une sacrée source de confusion chez le consommateur puisque les termes « bio » et « naturel » seront aposés sur des produits qui vraisemblablement ne le seront pas totalement. De surcroît, même sort sur notre environnement : solvants pétrochimiques et ingrédients polluants seront également tolérés sous cette nouvelle norme. Le greenwashing a encore de beaux jours devant lui ! On peut aisément imaginer combien les marques qui profiteront de cette nouvelle réglementation tenteront de tourner les choses à leur avantage. On a pas fini de nous faire croire que ces produits sont inoffensifs non seulement pour notre santé, mais aussi pour notre environnement…
Les représentants de la cosmétique biologique labellisée dénoncent un manque de clarté organisée, au détriment d’une bonne information des consommateurs.
Quelle solution pour le consommateur ?
1. Fiez-vous aux labels et aux certification comme Cosmebio, Ecocert, BDIH, Nature et Progrès. Au cahier des charges COSMOS.
2. Lisez la composition de vos cosmétiques : les ingrédients son listés de la plus grande concentration au moins présent. Vous verrez vite si des silicones, des pétroles, de shuiles minérales, paraben, phtalates y sont inclus.
Je vous invite à lire le sérieux article de CosmeticOBS goo.gl/CPbsZ3
Personnellement je ne consomme pas prioritairement des cosmétiques bio ou naturels, cependant je souhaite que les marques soient transparentes quad aux ingrédients de leurs crèmes et ne mettent pas en avant une promesse verte ou bio éloigné du réel contenu du soin vendu.
Jeff
Images : Giffy et Cosmebio(r)
Passiblo
30 octobre 2017 at 18 \06 42 \10\42\10Norme cosmétique ISO 16128 c’est une horreur :
On va pouvoir trouver des ingrédients chimiques comme les parabens, les phénoxyéthanols et autres merdes !!!
et les gens n’en on rien à foutre
Maelle Moreau
8 octobre 2017 at 20 \08 01 \10\01\10Vigilance !!! Il est surprenant également de constater qu’aucun pourcentage minimum de bio ne sera exigé. Le risque est, par conséquent, de ne pas voir de différences entre un cosmétique certifié répondant à un cahier des charges rigoureux ET un cosmétique affichant “bio” incluant des ingrédients pétrochimiques et polluants.
Agnés Verniaud
8 octobre 2017 at 14 \02 07 \10\07\10Si la fédération des entreprises de beauté s’en réjouit, un collectif d’associations et de professionnels du bio dénonce une potentielle « tromperie pour les consommateurs » et nous devrions rester vigilants.